La laïcité ne saurait être renvoyée à l’article 12 dans la dernière énumération de notre déclaration de principes mais bien figurer dès l’article 3 en tant que “finalité fondamentale”.
Nous ne saurions nous contenter d’une rédaction vague et qui se distingue très peu des formulations de nos adversaires politiques.
Il faut au contraire affirmer que notre conception de la laïcité rejoint les principes essentiels de la gauche.
AMENDEMENT
présenté par
Christian Bataille
Article 3 nouveau
La laïcité est une dimension fondamentale du socialisme. Héritiers de l’Humanisme, des Lumières, des principes des Droits de l’homme de 1789, de la Révolution française, des combats de la République pour l’école publique et pour la séparation des églises et de l’Etat, les socialistes ne sauraient réduire la laïcité à une simple dimension du libéralisme ou encore accepter qu’elle soit affaiblie en la requalifiant de laïcité ouverte.
L’obscurantisme et le cléricalisme sont à l’opposé de notre conception de la société républicaine.
La laïcité va de pair avec l’émancipation par la connaissance, elle est aussi une condition de l’égalité entre hommes et femmes.
Christian Bataille propose que son amendement soit soumis, dans les sections et dans les fédérations, au vote des militants le 29 mai, en vue de la convention nationale du 14 juin prochain.
Merci de cette proposition indispensable à l'équilibre de l'ensemble du texte, qui en avait besoin! J'ai moi-même déploré l'absence de référence aux fondements laïques de la démocratie, et dénoncé "l'espérance d'une vie meilleure" pour la remplacer par le "combat" pour une vie meilleure- le "combat" étant fort heureusement employé dans bien des articles du projet.
Heureux de cette prise de contact avec vous; bien amicalement, fidèlement à ces grands principes fondateurs...et menacés,
jacques GHERARDI -PS-Paris 16 et Désir D'Avenir-16,
Rédigé par : gherardi | 20 mai 2008 à 10:26
Bien sûr qu'il est nécessaire d'affirmer la laïcité comme socle fondateur des Droits de l'Homme et du Citoyen. D'autant que les conventions internationales et les déclarations sur les droits de l'homme préfèrent parler de "liberté religieuse" que de "laïcité" et on sait ce qu'il advient de la liberté et du respect de l'homme lorsqu'ils se trouvent sous le contrôle d'une religion ou d'une idéologie dominante qui, par postulat, détient la "Vérité"… La laïcité "à la française" (qui me paraît originale dans ses principes) réside dans l'affirmation première d'une vision unifiante autour de valeurs démocratiques portées pas l'Ètat. Le cadre est premier, la liberté d'opinion et d'expression en est la résultante… D'autres conceptions ont tendance à inverser ce principe… Sommes-nous parfaitement au clair là-dessus ?
Rédigé par : CLANET Claude | 20 mai 2008 à 14:51