Dans quelques semaines, on fêtera le 1er mai. Dans de nombreuses communes, petites ou moyennes, du Cambrésis et de l’Avesnois, on célèbre, chacun à sa manière, cette journée tournée vers le monde du travail. Souvent, en cette occasion, on sort les drapeaux rouges des sections locales, la musique joue l’Internationale, fredonnée ou chantée à pleine voix dans les défilés.
Cette célébration n’est pas contradictoire avec le 14 juillet. Au contraire, les deux se complètent. Le 14 juillet est la fête des républicains, rétablie par la troisième république naissante, alors que ses opposants étaient des monarchistes, des « blancs ». Le 14 juillet avec, en même temps, tous les symboles de la République, le drapeau tricolore, la Marseillaise, la devise « Liberté-Egalité-Fraternité » appartiennent à la Nation.
Par une singulière perversion, les signes et emblèmes de la Révolution Française voudraient être confisqués par la fraction la plus conservatrice, parfois même réactionnaire, de notre monde politique.
La gauche d’aujourd’hui est bien l’héritière des révolutionnaires de 89, des soldats de l’an II qui donnèrent à toute l’Europe le goût de la liberté.
Les représentations de la République sont aujourd’hui l’apanage de la Nation toute entière, ils n’appartiennent en particulier à personne, surtout pas à M. Sarkozy ou à M.Le Pen qui ne veulent se les approprier que pour les vider de leur sens et étouffer les idéaux qu’ils portent.
Oui, la gauche de Jaurès, de Blum, de Mitterrand est constitutive de la République. La République du 1er mai et du 14 juillet.
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