Presque quotidiennement, en traversant mon village de Rieux, je passe devant l’usine Porthault. Cette usine textile, spécialisée dans le linge de maison haut de gamme, est installée, là, depuis trois quarts de siècle ; elle est un des derniers témoins du savoir-faire textile dans le Cambrésis et est une belle illustration de l’industrie en milieu rural. On annonce aujourd’hui que l’usine va « déménager » dans la zone industrielle de Cambrai ; les nouveaux bâtiments auraient très bien pu s’installer sur les terrains d’à-côté !
Il en va de même avec des entreprises de Beauvois, de Quiévy et d’ailleurs qui vont se concentrer autour du chef-lieu, Cambrai. Il en va de même dans les arrondissements voisins et le mouvement s’exerce aussi des chef-lieux d’arrondissement vers la métropole lilloise. De leur côté, les lillois se plaignent du « pillage » par Paris de leurs sièges sociaux.
Tout cela relève de décisions des directions d’entreprises, pas toujours judicieuses financièrement. Le souci de l’aménagement du territoire, du maintien en vie du territoire rural est absent de ces initiatives ; l’intérêt des hommes et des femmes est ignoré, ils devraient se satisfaire d’avoir du travail et se taire.
Et du côté du gouvernement, peut-on prétendre lutter contre les rejets de gaz carbonique et de lutte contre le réchauffement climatique quand on oblige des salariés, qui avaient une activité près de chez eux, à faire des kilomètres, dans leur propre automobile, à leurs frais, et en augmentant les nuisances sur nos routes ?
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