En matière politique comme en matière d’environnement, il faut choisir.
L’actualité récente nous en livre deux exemples.
Nicolas Sarkozy, tout d’abord, nouveau converti à Jean Jaurès, à Léon Blum et à la doctrine socialiste. Ce qui est très embêtant pour lui c’est que dans le même temps il ne peut faire taire Mme Laurence Parisot, son frère Guillaume Sarkozy et tous ses amis du MEDEF. Ceux-ci réclament moins de solidarité nationale, moins d’impôts et la suppression du SMIC pour aller vers les salaires les plus faibles possible. Ce n’est pas ce que réclamait Jaurès quand il soutenait les mineurs de Carmaux ou les verriers d’Albi ; ce n’est pas ce qu’a décidé Léon Blum avec le gouvernement du Front Populaire en décrétant les 40 heures et les congés payés.
Dans un registre différent, les écologistes, avec d’autres, tirent la sonnette d’alarme quant au réchauffement climatique. Il faut donc promouvoir les énergies qui ne produisent pas d’effet de serre. La France est en Europe occidentale, le pays qui a le plus de barrages hydroélectriques, il faut s’en féliciter et l’on ne peut qu’en admirer la réalisation. La France est en Europe et dans le monde le pays développé qui a le moins recours au charbon, au pétrole et au gaz, énergies qui rejettent des gaz à effet de serre, il faut s’en féliciter et se satisfaire que l’énergie nucléaire réponde à 80 % de nos besoins en électricité.
Cette réalité politique d’aujourd’hui avait été malicieusement pointée du doigt par La Fontaine dans Le Meunier, son fils et l’âne : « Parbleu ! dit le meunier, est bien fou du cerveau qui prétend contenter tout le monde et son père »
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